Quelques informations sur les problèmes de transport de fret à Belle-Ile (voir dernières mises à jour en bas de page):

Petit rappel des faits:

- Le 6 avril 2006, la SMN (Société Morbihannaise de Navigation) envoie une lettre au Président du DIJI (Défense des Intérêts des Jeunes Insulaires) informant qu'il y aura des restrictions à partir du 1° juin en ce qui concerne le transport des marchandises à destination de Belle Ile en Mer: voir copie de cette lettre ci-joint: SMN1 (67Ko), SMN2 (121 Ko), SMN3 (95 Ko).

- Aussitôt, il y a une levée de boucliers contre cette décision: une première manifestation est organisée le 23 avril. Voici la copie de la lettre envoyée par les entrepreneurs et les associations belliloises au Conseil Général du Morbihan:

Le Palais, le 23 avril 2006

LES ENTREPRENEURS ET LES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES
Correspondant :
Sébastien DAIGRE, Président de DIJI
KERDAIGRE
56360 LE PALAIS

Monsieur le Président.........
du Conseil Général du Morbihan..
Hôtel du Département........
Rue Saint-Tropez BP 400.....
56009 VANNES CÉDEX......


Monsieur le Président,

La note d'information du 4 avril 2006 exposant les modifications du contrat de délégation de service public, relatives au transport du fret du continent à Belle-Île, que vient de communiquer la Société Morbihannaise de Navigation - et non le Conseil Général - appellent, de notre part, les remarques suivantes :
En premier lieu, nous nous étonnons que cette communication, qui ne comporte aucune signature de responsable, émane de la Société Morbihannaise de Navigation et non du Conseil général. Elle introduit en effet des modifications du contrat de délégation de service public qu'il n'appartient qu'à vous de modifier.
En second lieu, nous ne comprenons pas que des mesures aussi importantes pour les activités économiques de l'île aient été prises sans consultation des intéressés et interviennent d'une façon aussi brutale.
Nous voudrions ensuite appeler votre attention sur les conséquences de ces mesures : non seulement une forte augmentation du coût du transport est prévisible, mais il est loin d'être certain que l'acheminement des marchandises puisse être assuré d'une façon satisfaisante par le transporteur auquel il devra être fait appel, ceci en raison de l'aménagement de ses navires et des contraintes portuaires.
Ainsi, nous ne voyons, pour l'instant, dans ces nouvelles dispositions, arbitrairement imposées, nous le répétons, qu'une atteinte grave à l'économie de l'île entraînant des contraintes financières pour les entreprises, une hausse considérable du coût de la vie pour les particuliers et d'inévitables conséquences négatives pour l'emploi.
Vous comprendrez que ces perspectives suscitent une vive émotion, non seulement chez les premiers intéressés, commerçants, entrepreneurs et agriculteurs, mais aussi chez l'ensemble des insulaires - dont la plupart ont des revenus modestes ou plus que modestes. Cette émotion laisse place, pour l'instant à la réflexion collective et à la recherche d'une écoute qui se fait attendre : faute d'interlocuteurs responsables, nous ne voudrions pas être contraints d'entreprendre des actions progressivement plus fermes voire plus radicales. D'autre part, en raison de l'angoisse éprouvée par certains, des initiatives incontrôlées ne sont pas à exclure.
Notre position est la suivante : d'abord nous jugeons la note citée plus haut sans objet puisqu'elle n'émane d'aucune autorité, ensuite nous considérons comme impératif que le transport du fret continue à s'effectuer dans les conditions actuelles pour ce qui est des prix, des services et de la régularité, ceci dans les termes du contrat de délégation de service public en cours.
La question évoquée, qui est non seulement importante mais vitale pour Belle-Île, paraît actuellement impossible à traiter avec le pouvoir local ; nous estimons indispensable et urgent qu'elle soit abordée en toute connaissance de cause par le représentant des élus du département, en concertation avec nous, agissant au nom des forces vives de l'île et de ses habitants.
En conséquence, nous vous demandons instamment de bien vouloir venir sur l'île pour vous rendre compte de la situation et rencontrer les signataires de la présente afin de trouver une solution satisfaisante à ce qu'il faut bien appeler, à notre échelle, une crise grave.
En attendant cette rencontre, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre haute considération.

Signataires :

ENTREPRISES : BISCUITERIE " LA BIEN NOMMÉE ", ABOUD AMOR ET FILS, ALLOPHIL, ATLANT'ILE, AVS, B.I.P.S., BELLE-ILE MOTOCULTURE, BRETAGNE DISTRIBUTION, BRIC'HOME, CASINO, CHEVAL DE FER, EBENISTERIE MORHEDEC, ELECTRICITÉ BICHELOT, EURL LE GUEHENNEC, IMPRIMERIE BELLLILOISE, J.P.P. , LA FERME DU PONEY BLEU, LA MORGAT, LE KERVI, MENUISERIE DAVID, POINT P, PROXI CONFORT, PULSAT CROZON, SAMZUN, SAMZUN PEINTURE, SARL COLLIN, SAUZON LOISIR MOTONAUTISME, ELIDIS,
SERVIBAT CONSTRUCTION, SUPER U, TRANSPORT BREIZ ILE, VIVAL SAUZON

ASSOCIATIONS : DIJI, APBBI, UNION BELLILOISE POUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT, AVENIR ET SAUVEGARDE DE SAUZON, OVAL.

Copie à
Monsieur le Ministre des Transports,
Monsieur le Député du Morbihan
Monsieur le Président du Conseil Régional
Madame le Préfet du Morbihan
Monsieur le Conseiller Général, Maire de Palais
Monsieur le Président de la Communauté de Communes, Maire de Locmaria
Monsieur le Maire de Bangor
Monsieur le Maire de Sauzon

- Cette question du transport de fret engendre de nombreuses réunions et des débats parfois animés. Voici le compte-rendu de la création du CRI, le 1° mai:

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DU 01 MAI 2006 à 20.30 H

Salle des fêtes de Bangor

" Le Président de l'Association " DIJI ", Sébastien DAIGRE, fait part de la volonté des membres du bureau de céder la direction du mouvement de lutte à un " Collectif ".
" Devant une cinquantaine de personnes, le Président propose la liste des noms des personnes pressenties à la création du bureau des représentants du " Collectif ".
" Lecture faite de cette liste, un vote est proposé qui entérine le choix du Président.
" Les membres du bureau sont :
1. Président Didier BALERY
2. Vice Président Thibaud ETTORE
3. Secrétaire Yann BERTHO
4. Secrétaires adjoints Pierre BELORGEOT - Mathias ROSSIER
5. Communication Fabien MULLER
6. Agriculture Yves CARO - Marcel LE PORT
7. Camping Dominique CHAMBRIER
8. Commerce Yann LE FLOC'H - Herlé LANCO
9. Grande distribution Christian RIVIERE
10. Bâtiment Malik ABOUD
11. Tourisme Serge ALBAGNAC
12. Transport Christiane COLLIN
13. Pêche Jean Noël ANDRÉ
14. Usagers Jean MATTHIEU
15. Hostellerie François THOMAS
16. Artistes Jean GUILLAUME
" Il est précisé que les membres du bureau peuvent à tout moment quitter le bureau et que de nouveaux membres peuvent y entrer. Cette liste n'est pas exhaustive.
" Après concertation avec le public, un nom est trouvé au collectif. Le Président, Mr Didier BALERY, entérine l'appellation " CRI " : Collectif pour le Ravitaillement Insulaire.
" La réunion publique est levée.
" La 1ère réunion du " CRI " est ouverte.
" L'adresse postale est définie comme suit : " CRI " Bric'home Rte de BANGOR 56360 Le Palais.
" Il est demandé que la " communication " soit le point fort du " CRI ".
" Dans l'urgence, une adresse @ sera créée et mise à la disposition de tous dans les meilleurs délais.
" Dans un second temps, un Forum de discussion sera aussi mis en place
" Un compte rendu est fait de la réunion passée au Conseil Général et qui s'est révélée infructueuse
" Les revendications sont définies :
1. " Annulation des mesures envisagées par la SMN pour le 01 juin 2006 ".
2. "Obtention de 2 rotations quotidiennes de bateaux supplémentaires en maintenant le 1er Bateau du matin réservé aux marchandises ".
" Les actions sont définies :
1. Une délégation du " CRI " se rendra avec les représentants de " DIJI " au Conseil Général au prochain rendez-vous obtenu (après en avoir averti l'interlocuteur principal). La délégation sera composée de : Didier BALERY - Jean Noël ANDRÉ - Yann LE FLOC'H - Thibaud ETTORE - Fabien MULLER - Jean MATTHIEU.
2. Un stockage des déchets de Belle-Île est prévu sur les quais en cas d'échec de l'entretien.
3. La presse sera informée de ce fait divers.

Face à une pression populaire croissante, le " CRI " manifeste sa volonté de réussir à retenir certaines actions perturbatrices qui seraient beaucoup plus préjudiciables à l'économie de l'Île en cette période de l'année.
La réunion est levée par Mr Le Président.

- Une deuxième manifestation a eu lieu à Palais le 8 mai : beaucoup de participants (1500 à 2000 ?), dans une ambiance plus tendue (blocage du bateau de la SMN pendant 3 heures, etc.). Voir les photos de la manifestation sur le blog de JMD.

 

- Extrait du Télégramme du 10 mai 2006:

Fret à Belle-Ile-en-Mer. Les élus réagissent
Après la manifestation à l'appel du Collectif pour le ravitaillement insulaire (CRI) qui a rassemblé, lundi, près de 1.500 insulaires sur les quais du Palais (Le Télégramme d'hier), les quatre élus de Belle-Ile, Jean-Yves Bannet, Pierre-Yves Désard, Ronan Juhel et Yves Brien, ont souhaité réagir, ensemble, aux interventions publiques et précisé leur position sur le problème de fret qui secoue l'opinion insulaire.
" Depuis plusieurs années, nous sommes conscients des problèmes de fret sur Belle-Ile, comme nous l'avions déjà expliqué au conseil général en 1995 ".
" L'augmentation du fret a été une politique choisie de la Société Morbihannaise de Navigation (SMN). Elle a été possible avec la venue du Vindilis. Un bateau plus grand, demandé pour satisfaire l'économie touristique. Le trafic des marchandises, faute de régulation, a, depuis, doublé, créant aussi une économie ", soulignaient les élus.

Continuité du service public
Ils ont rappelé le principe de la continuité d'un service public des transports des personnes des véhicules et des marchandises, sur lequel s'est engagé le Conseil Général.

Une commission fret mise en place
" Afin de tester une réduction du fret, cet été, le conseil général a demandé uniquement aux deux grandes surfaces d'alléger chacune de 100 palettes par semaine leur fret transporté par la SMN en le confiant à un transporteur privé. Il n'y aucune autre modification pour les autres utilisateurs. Une réunion, en septembre, évaluera l'impact de cette réduction ". En 2005, sur les 12.984 palettes transportées par la compagnie, 55 % étaient destinées à l'une des deux grandes surfaces.
Et de conclure : " S'il est clair que nous ne pouvons défiler sous les bannières insultantes, nous avons entendu, hier, les attentes d'informations. Nous défendons, au jour le jour et depuis longtemps, la continuité du service public. Nous souhaitons, nous aussi, être mieux informés et demandons une implication dans l'élaboration de la nouvelle délégation de service public de transport ", qui doit être renouvelée en 2007. La mise en place d'une commission "transport du fret" sera proposée lors du prochain conseil intercommunautaire, qui se déroule vendredi (12 mai), et à laquelle devrait être associé le Collectif pour le Ravitaillement Insulaire.

- Une autre information (source: M. Yves Brien, 14 mai 2006) : L'arrivée du Bangor (navire qui doit remplacer l'Acadie) est prévu fin juin (il a du retard). C'est lui qui fera le transit marchandise le matin en remplacement de l'Acadie, mais cale de l'Acadie et non pas cale Bonnelle moins facile d'accès car les capitaines n' ayant pas le navire en main ne veulent pas y risquer un pépin durant la première saison.
- En résumé: la volonté du Conseil Général n'a jamais été d'empêcher un particulier ou un artisan d' aller s'approvisioner pour son propre compte sur le continent, mais de réguler le trafic des produits pondéreux ou non périssables, trafic qui s'est énormement développé avec le Vindilis au point de poser des problèmes de déplacement aux insulaires et aux visiteurs.

 

- Extrait du Journal Ouest-France du 15/05/2006 - Edition : Auray - Rubriques : Belle-Ile-en-Mer:

Fret : un dialogue de sourd entre élus et Collectif pour le Ravitaillement Insulaire

Vendredi (12 mai), le collectif d'opposants ont manifesté leur désaccord aux propositions du conseil général en quittant la salle du conseil.

Vendredi soir, près de deux cents personnes ont assisté à la réunion mensuelle du conseil communautaire qui avait mis au premier point de l'ordre du jour le problème du transport des marchandises. Une actualité brûlante qui secoue l'opinion belliloise qui avait manifesté son désaccord avec ses élus et les propositions faites par le conseil général, par des manifestations dont la dernière, le 1er mai, avait réuni un millier de personnes à l'appel du Collectif pour le ravitaillement insulaire (Cri).

Jean-Yves Banet, président de la CCBI et maire de Locmaria, avait souligné : " Je veillerai à la sérénité de cette séance ". Yves Brien, conseiller général et maire du Palais, a donné connaissance du courrier du conseil général signé de Jo Brohan, président de la commission infrastructures et aménagement du territoire, et adressé au président du Cri, reprenant les propositions faites au cours de la réunion du 5 mai dernier : l'engagement du conseil général pour le transport de deux cents palettes (cent par supermarché par semaine) à compter du 28 juin par le cabotage privé, les conditions techniques de ce transport, l'application des tarifs TMC pour l'épicerie et l'eau au même titre que ceux qui ont été appliqués en 2005 pour un supermarché, moyennant une hausse de 3,5 %, et la mise en place d'un groupe de travail après l'été, " afin de mener une réflexion sur l'avenir de la desserte en marchandises de Belle-Ile " proposant que le Cri fasse partie de ce groupe de travail.

Puis, Yves Brien a lu le courrier demandé à Hubert O'Neil, président directeur général de la TMC, pour confirmer la facturation du transport de marchandise vers un supermarché pour la période du 20 juillet au 25 août 2005 pour 274 palettes épicerie, essentiellement eau et bazar : " L'épicerie a été facturée 29 € HT, le bazar 35,91 € HT ", en précisant les prix des concurrents: "Respectivement 20 € et 26 € HT, auxquels il faut ajouter 5,84 € la tonne de manutention. La différence est donc d'environ 7 à 15 % suivant le mode de calcul. Pour une palette d'eau de 1 000 bouteilles d'eau, pour 4 € de différence, l'incidence est de 4 millièmes d'euros par bouteille. On est loin des délires qui circulent dans Palais ".

En conclusion, Jean-Yves Banet invitait le collectif d'opposants à prendre rendez-vous avec les élus afin d'ouvrir le dialogue. Ceux-ci ont aussitôt fait entendre bruyamment leur opposition aux élus et aux propositions du conseil général et quittaient la séance du conseil communautaire.

 

- Extrait du Journal Ouest-France du 03/06/2006 - Edition : Auray - Rubriques : Belle-Ile-en-Mer:

Fret : explication de texte de Jo Kerguéris, président du conseil général

Le président du conseil général explique la position du département pour le transport des marchandises vers Belle-Ile.

«Dans cette affaire, les commentaires qui ont cours [...] conduisent au refus de toutes les propositions ou solutions envisagées par le conseil général et cherchent à mobiliser les Bellilois autour d'une décision qui n'impliquera, de toute façon, aucun changement pour eux.» Jo Kerguéris rappelle l'enjeu: «Actuellement, la nette progression du nombre de camions au gros tonnage, ainsi que du nombre de palettes à transporter pose problème. Nous allons au-devant de difficultés si une solution n'est pas trouvée rapidement

Après des rencontres avec les élus, «nous avons décidé, pour cet été, de continuer à assurer le transport de palettes et de camions au gros tonnage, à l'exception de l'équivalent de 100 palettes par semaine qui sera reporté sur le cabotage et ce, en optimisant le service assuré par nos rouliers. Pour le reste, le libre accès sera maintenu pour toutes les catégories d'usage.» Jo Kerguéris insiste : «Le bon sens conduit à admettre que dans ces conditions, pareille quantité n'affectera en rien l'économie de l'île, comme l'affirment certains propos alarmistes.»

Ce sont aussi des impératifs techniques liés au port du Palais «qui nous obligent à limiter le surcroît de transport des marchandises sur palettes par le service public au cours de la prochaine saison estivale.» Le président souligne : «Cet effort réciproque est proposé uniquement durant l'été, les mesures ne prenant effet qu'au 28 juin. Ensuite, un bilan de l'expérience sera dressé et un groupe de travail déterminera les futures modalités de desserte en marchandises de Belle-Île. Dans cette attente, à l'exception du transfert des 100 palettes (qui concerne uniquement les grandes surfaces et représentent moins de 10 % du fret transporté par le service public pendant cette période) l'ensemble des mesures envisagées antérieurement est rapporté.» Jo Kerguéris insiste sur les échanges : « Dans cette affaire, et ainsi que l'attestent les présentes propositions, les observations des îliens ont été entendues. Les élus, qui en étaient porteurs, ont été écoutés comme il se doit. La position du conseil général est le fruit de ces observations et de ces échanges. Contrairement à ce qui est dit, les démarches ne sont donc pas restées vaines. Ce qui est proposé ici nous semble raisonnable et nous semble tenir compte du besoin des îliens.»

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Les petits commerçants se désolidarisent

Herlé Lanco, représentants les petits commerçants au sein du Cri, démissionne.

Suite à l'appel à manifestation du Cri le lundi prochain (5 juin), une tension se fait sentir au sein du collectif. Herlé Lanco, représentant des petits commerçants démissionne «en désaccord total avec les méthodes et les cibles du Cri et contre le jeu de ping-pong dont fait l'objet le transport des palettes pour les grandes surfaces, en plus des questions d'emplois qui sont parfaitement éludées. Il règne au sein du collectif une volonté de désinformation car les résultats des négociations avec le conseil général ont été détournés et ne sont pas pris en compte ».
Un statu quo a été négocié avec le département et une réunion doit être programmée en septembre prochain. «Laissons travailler les petits commerçants et respectons les clients, les manifestations à venir ne sont pas justifiées».
Concernant la prochaine réunion de septembre, Herlé Lanco souhaite une concertation avec les élus locaux et la population belliloise, et avec le soutien de l'île de Groix «pour des revendications collectives, tout en soulignant le contrat d'affermage avec le conseil général doit se renégocier en décembre prochain. Nous devons faire des propositions à moyen et long terme pour une politique portuaire adaptée à nos besoins, prenons le temps de réfléchir ».

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Les quatre maires de l'île font le point

Les quatre maires de l'île ne comprennent pas la poursuite du mouvement alors que la démarche a abouti.

Solidaires, les quatre maires de l'île ont répondu, vendredi, aux différents mots d'ordre des associations impliquées dans le conflit inhérent au transport du fret vers Belle-Ile et qui appellent à la mobilisation générale le lundi 5 juin. Pour eux une rétrospective s'impose. Vendredi 19 mai, «réunion des élus avec la délégation du Collectif pour le ravitaillement des insulaires (Cri) avec accord sur la revendication à présenter, qui est un statu quo sur les pratiques actuelles et un quota de 100 palettes (50 par supermarché) pendant les deux mois d'été». Mercredi 24, «réunion entre les élus et le conseil général à Vannes. Les élus ont été entendus, le conseil général souhaite un délai de réflexion». La réponse émanant du président Jo Kerguéris, intervient le lundi 29, «le conseil général acquiesçant au quota de limitation à 100 palettes à transiter par cabotage pour l'été et le libre accès pour tous les usages, et un rendez-vous en septembre pour le bilan de l'expérience et entamer une réflexion pour déterminer les futures modalités de desserte en marchandises». Réponse qui correspondait aux revendications et qui était communiquée par téléphone au responsable du Cri Didier Ballery par Yves Brien, conseiller général de l'île. Pour les quatre maires, «la démarche est terminée, dans l'attente des pourparlers. Donc le problème estival est résolu».

En conséquence ils décident de ne pas participer à la manifestation du lundi 5 juin. Ils sont contre l'entrave à la libre circulation des personnes et des biens, «il faut avoir le respect des gens qui viennent», manifestant un doute sur le caractère pacifique de la manifestation annoncée. Ils précisent que la concertation est toujours engagée, «une rencontre avec le Cri est programmée le 18 août prochain pour faire le point de l'expérience».

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Le Cri appelle à manifester lundi 5 juin

Insatisfait des résultats des négociations avec le conseil général, le Collectif pour le ravitaillement insulaire (Cri) appelle à une manifestation pacifique lundi 5, à 11 h, place de la République. Des associations belliloises se regroupent autour du Cri. La Diji réclame «le retour du service public» et «soutient l'action du Cri».

L'APPBI rappelle que malgré les nombreuses sollicitations auprès du conseil général et la mobilisation des élus locaux, «les principales revendications du Cri n'ont pas été retenues, en particulier les deux rotations de transport de marchandises supplémentaires». De son côté, l'Union belliloise écrit qu'elle souhaite que l'ensemble des associations de l'île rejoigne le Cri et Diji «sensibilisée par les problèmes réels de transport de fret et ses différentes implications sur l'économie de Belle-Ile».

- 5 juin 2006: manifestation et blocage du port de Palais

voir les photos sur le site : http://belle-ileenmort3.blogspot.com/

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- 7 juin 2006: Transport de fret : le blocus du port levé

Situation redevenue normale, mardi 6 juin 2006 à 17 h 30, trois voitures (seulement) et le lot habituel de touristes se présentaient à l'embarquement sur l'Acadie.
Le conflit sur le transport de fret a connu, lundi 5 juin, un durcissement avec un trafic maritime bloqué toute la journée. Mais vers 20 h, du lest était lâché et deux rotations pouvaient avoir lieu et presque toutes les voitures ont pu être embarquées et les passagers bloqués sur le continent ont pu rejoindre l'île.

Mardi 6 juin, si le bateau de 6 h 30 pouvait effectuer son aller-retour et emmener les quelques voitures restées sur le quai, les deux autres bateaux (8 h 30 et 9 h 30) sont restés à quai. Entre-temps des négociations tripartites avec le Collectif pour le ravitaillement de l'île (Cri), la SMN et le conseil général, étaient engagées. Contre toute attente, un accord était trouvé et le trafic maritime reprenait, le bateau de 12 h 30 partant avec une demi-heure de retard. La situation redevenait normale.

Selon Didier Ballery, président du Cri, «nous estimons avoir eu gain de cause dans nos revendications. Cet été et jusqu'à la fin septembre, le contrat de délégation de service public sera respecté. Tous les camions passent ainsi que tout le fret. Seule concession, cent palettes d'eau par semaine transiteront par le cabotage privé».

Concernant les bateaux supplémentaires, un temps souhaités, «il n'y en a pas. Cette demande n'a plus lieu d'être à partir du moment que le conseil général, outre les cent palettes, a déclaré s'occuper de tout le reste». Globalement satisfait, Didier Ballery soulignait «une saison sauvée», et évoquait en conclusion, la participation sous une forme qui reste à déterminer, «à l'élaboration du prochain plan de ravitaillement de l'île», pour le futur contrat d'affermage de délégation de service public qui prendra effet en 2007.

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- 12 juin 2006: Transport de fret : lettre du Président du Conseil Général du Morbihan au Président de la Communauté de Communes de Belle-Ile

 

-17 juin 2006: Transport de fret : c'est la fin du Collectif du ravitaillement insulaire

Après les communiqués des associations Avenir et sauvegarde de Sauzon, puis celui de l'Union belliloise, le Collectif du ravitaillement insulaire (Cri) s'exprime pour la dernière fois et s'estime très satisfait de la lettre adressée le 12 juin par M. Kergueris, président du conseil général, à M. Bannet, président de la communauté de communes. " Le Cri prend acte de tous les points de sa réponse, qui confirment le résultat des dernières négociations menées avec la SMN au cours de la manifestation des 5 et 6 juin. La SMN s'engage à transporter tous les camions et fourgons, tous utilitaires, sans restriction ".
Concernant l'approvisionnement des supermarchés, " le Cri accepte que cent palettes d'eau soient transportées par le caboteur à un prix négocié directement avec M. O'Neill ". L'unique mission que le Cri s'était donnée étant ainsi terminée, le Cri n'a plus de raison d'exister: " Aux Bellilois maintenant de prendre de fait le relais en veillant au respect des décisions prises. Le service public reste donc assuré, conformément aux dispositions du contrat de délégation, qui est valable jusqu'au 31 décembre 2007. Le prochain contrat de délégation de service public doit être mis en place le 1er janvier 2008 ".
Toute la population est concernée par ces négociations. Il importera qu'elle y soit représentée par une structure démocratique de réflexion qui reste à constituer. " Par exemple une structure fédérative regroupant un maximum d'associations représentatives de la population et des divers usagers des transports maritimes "

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2 octobre 2006: Transport de fret : appel à la mobilisation des associations


Dans le but de constituer le Rassemblement insulaire pour les transports maritimes (Ritm) un appel est lancé à toutes les associations de l'île, "quelle que soit leur activité", pour créer un groupement.

"Cette structure aura pour objectif de s'assurer que le service public de transport maritime des personnes, des véhicules et des marchandises répond aux nécessités de la vie sociale des insulaires et apporte un véritable soutien à l'activité économique", indique dans son communiqué Micheline Daumas, porte parole du mouvement. Le Ritm sera composé de représentants délégués par chaque association. Il se donnera mission "de recueillir les besoins et les difficultés de chacun (par un questionnaire diffusé dans tous les foyers et les entreprises) d'établir des propositions synthétisant les différents intérêts exprimés, d'agir en tant qu'interlocuteur responsable auprès des élus locaux, du conseil général et des transporteurs, de participer à la négociation du futur contrat de délégation de service public qui remplacera le 1er janvier 2008 l'actuel contrat en vigueur".
Une fois constitué, "il élira un bureau représentatif ". Les associations regroupées au sein du Ritm seront ainsi "des relais entre l'ensemble de la population et le bureau qui participera à la négociation".
Les associations déjà adhérentes (APBBI, Apli, Avenir et sauvegarde Sauzon, Diji, Enfants de Belle-Île, Foyer socioculturel, N'eo ket Tomm, Oval, Skol ar mor, Union belliloise, Vindilis et Office de tourisme) invitent à une réunion constitutive le vendredi 6 octobre, à 20 h 30 à la salle polyvalente de Bangor, au cours de laquelle sera validé le questionnaire à envoyer à tous.
Par ailleurs, il est précisé que "tous ceux qui n'adhèrent à aucune association pourront s'exprimer", à travers leurs réponses au questionnaire qui sera distribué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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