L'un des acteurs majeurs des travaux de fortification de Belle-Ile en Mer fut Sébastien le Prestre, Seigneur de Vauban.

Né en mai 1633 près d'Avallon, Vauban est le plus connu de tous les ingénieurs militaires français. Il reçoit son brevet d'ingénieur du roi en 1655 à l'âge de 22 ans. De 1653 à 1659, Vauban participe à quatorze sièges au cours desquels il est blessé plusieurs fois. De 1679 à 1688, Vauban parcourt la France en tous sens, se consacrant aux fortifications côtières et à celles du Sud de la France, tout en surveillant les travaux des places du Nord et de l'Est récemment conquises par les armées du roi. Nommé lieutenant général en 1688, il parcourt l'équivalent de 4000 km par ans soit pour conduire des sièges, soit pour réparer ou construire des fortifications.

Vauban fit faire d'immenses progrès à l'art des fortifications. Au total, de 1667 à 1707, il répara 300 places anciennes – Lille, Arras, Maubeuge, Sarrelouis, Landau, Brisach, Belfort, Briançon... –, en construisit 37 nouvelles, les munit de 1 000 canons de gros calibre, et fit aménager les ports militaires – Toulon, Perpignan, Rochefort, Brest, Dunkerque... C'est à cette ceinture de places fortes édifiée par lui sur toutes les frontières du royaume que la France dut pour plus d'un siècle la sécurité de son territoire.

Travailleur infatigable, archétype de «l'honnête homme du XVIIè siècle» il rédigera durant toute sa vie de nombreux traités touchant à des domaines divers des sciences, de l'économie, de l'agriculture et de la stratégie.

Elevé à la dignité de maréchal de France le 14 janvier 1703, cette distinction vient couronner une carrière tout entière passée au service de son pays et de son roi.

Au total, Vauban aura durant sa vie (dont 53 ans au service du roi), parcouru environ 180 000 km ce qui, sur les routes de l'époque et avec les moyens de locomotion d'alors, représente une remarquable performance et en fait un exceptionnel témoin de son époque et de la situation dans lequel se trouve le royaume (d'où ses propositions de réformes notamment fiscale).

Epuisé par une bronchite chronique qui l'a incommodé la plus grande partie de sa vie et par la fatigue d'une carrière passée le plus souvent sur de mauvaises routes et dans le fracas des combats, Vauban s'éteint le 30 mars 1707 dans sa maison de Paris près du jardin des Tuileries.

Voici ce que le Duc de Saint-Simon (dont la plume était souvent acérée) disait de Vauban:

«Vauban s'appelait Le Prestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus, mais peut-être le plus honnête et le plus vertueux de ce siècle, et avec la grande réputation du plus savant homme dans l'art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vrai et le plus modeste. C'était un homme de médiocre taille, assez trapu, qui avait fort l'air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier, pour ne pas dire brutal et féroce. Il n'était rien moins: jamais homme plus doux, plus compatissant, plus obligeant, mais respectueux sans nulle politesse, et le plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout sur soi, et donnait tout aux autres…».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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